Nous serons au début du mois de mars lorsque vous lirez ces lignes. Et vous devriez tous avoir reçu à votre officine les affiches de notre campagne de communication « En France, 1 pharmacie sur 2 va mourir ! », que je vous engage à placarder bien en vue de vos patients. Je vous engage également à prendre la parole auprès d’eux et à montrer votre savoir-faire. Car, lorsque le rideau de la seule pharmacie du village se baissera pour la dernière fois, il sera trop tard.
« Les officines sont
en première ligne
du système de santé. »
En lançant ce mot d’ordre, nous n’avons qu’un but : alerter sur le pire. Le pire, ce sont évidemment les recommandations des sages de la Cour des comptes, qui préconisaient des coupes aveugles – plus que six pharmacies en Lozère si on les écoutait ! – dans un réseau officinal qu’ils ne connaissent que de loin, depuis leur bureau de la rue Cambon, à Paris. Il fallait s’opposer à cela et c’est ce que nous avons entrepris avec cette grande campagne. Si les officines en milieu rural sont évidemment les premières qui viennent à l’esprit, nous n’oublions pas, à la FSPF, les pharmaciens qui exercent en zones sensibles ou en zones périurbaines : tous sont en première ligne du système de santé. Et ce sont eux, précisément, dont on veut nous faire croire qu’ils seraient une source d’économies pour la collectivité.
Je sais pourtant que ceux qui connaissent les « territoires » comme on dit, parce qu’ils y vivent, ne sont pas de cet avis. Ainsi les députés et les maires des 36 000 communes auxquels nous venons d’écrire pour leur rappeler qu’il n’y a pas de santé sans officine. Ces édiles, eux aussi, sauront se battre pour « leur » pharmacie parce qu’ils en connaissent la valeur, à la fois pour la santé de leurs administrés, mais aussi pour le dynamisme de leur commune.
Il y a pourtant quelques raisons d’espérer : l’ordonnance réseau parue en début d’année contient en germe la définition de « zones fragiles »… mais nous attendons maintenant que le Conseil d’État se prononce sur ce qu’il entend réellement par « zone fragile ». Quant à nous, notre opinion est déjà faite : nous défendrons les pharmaciens en tout temps et en tous lieux.