Le 12 février dernier, l’Académie nationale de pharmacie rappelait que 80 % des principes actifs pharmaceutiques ainsi que de nombreux excipients étaient fabriqués hors de l’espace économique européen, dont une grande partie en Asie. Selon elle, l’épidémie de coronavirus (Covid-19) en Chine pourrait donc « faire peser une grave menace sur la santé publique en France et en Europe ». De fait, de nombreux secteurs industriels sont déjà frappés par un ralentissement de la production des usines chinoises dont plusieurs ont provisoirement fermé dans les zones les plus à risque.
Les génériques en première ligne
De leur côté, les industriels du médicament se veulent rassurants, rappelant qu’ils disposent de stocks suffisants pour couvrir la production et la distribution, à condition que les autorités chinoises ne prolongent pas les interdictions de travail au-delà de six mois. Toutefois, il existe une réelle crainte pour les médicaments génériques pour lesquels les stocks sont moins importants en raison de marges beaucoup plus faibles que celles des médicaments princeps. La Direction générale de la santé a d’ores et déjà confié à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) le soin de surveiller la situation.