Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a autorisé le stockage et le transport entre - 25 et - 15° C pendant deux semaines du vaccin Comirnaty (Pfizer/BioNTech). Mais l'agence européenne des médicaments (EMA) ne s'est pas encore prononcée sur ce point. Lors de l’Afterwork du 25 mars, Philippe Besset, président de la FSPF, a indiqué que les « répartiteurs se sont engagés à s'équiper de congélateurs permettant la conservation à - 20° C dans les 185 centres de répartition de France ». La résolution de ce premier défi « logistique » permettrait donc l'approvisionnement des pharmacies, qui à leur tour pourraient délivrer les vaccins à ARNm aux centres de vaccination, aux médecins libéraux, aux infirmiers, ou les administrer eux-mêmes à l’officine.
Le ministère réticent
Une expérimentation avec le vaccin de Pfizer doit d'ailleurs débuter dans les prochains jours dans les officines de La Réunion, confrontée à une forte circulation du variant sud-africain. Reste que le ministère de la Santé se montre prudent sur le déploiement des vaccins à ARNm en pharmacie. « Ce que nous disent les logisticiens, c'est qu'il faut éviter de mettre tous les vaccins dans tous les tuyaux. [..] Ce qui est envisageable c'est que le Moderna passe éventuellement en officine », a-t-il expliqué lors d'un point presse le 23 mars, sans précisions sur le vaccin Pfizer. Autre frein à l'éventuel déploiement à l'officine des vaccins à ARNm : la surveillance médicale recommandée par la Haute Autorité de santé (HAS). Sur ce point, Philippe Besset se veut optimiste : « La HAS avait dit qu'elle réévaluerait sa position à partir du moment où des millions de doses auraient été injectées. Je compte interpeller le cabinet d'Olivier Véran sur ce sujet. »