L’édition 2022 de l’étude CMV Médiforce des cessions de pharmacies a analysé 399 transactions pour dégager les tendances du marché. L’inflation des prix de cession en pourcentage du chiffre d’affaires se confirme sur l’ensemble du territoire : la moyenne est passée de 79 % en 2021 à 85 % en 2022, soit une hausse de 8 % en un an. En Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Pays de la Loire et Île-de-France, les prix en fonction du CA hors taxes ont même franchi la barre des 90 %. En cause, l’attractivité de la côte ouest et du Sud-Est. Les régions les moins chères demeurent la Bourgogne-Franche-Comté (74 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes (77 %) et l’Occitanie (79 %), même si elles progressent également. Toutefois, ce prix de cession moyen des officines en fonction du degré de rentabilité ne reflète pas encore la tendance haussière à 6,18 fois l’excédent brut d’exploitation (EBE) contre 6,52 en 2020 (source CMVM). « Cette pression sur la rentabilité s’explique par l’arrivée de médicaments chers dont les marges sont plafonnées. » Selon Ludivine Almeida, directrice de CMV Médiforce, « l’augmentation du prix d’achat moyen d’une pharmacie en France est de près de 1,8 million d’euros. La hausse des taux d’intérêt depuis mai 2022 n’a pourtant pas affecté la valorisation des officines. » Et de pointer « le risque de chute du nombre de pharmacies faute de repreneurs ».