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Biogaran : la non-vente

Après de multiples rebondissements, le groupe tricolore Servier renonce à vendre sa filiale générique.

© adobestock_fabioberti-it

Le soulagement ! Les inquiétudes suscitées par la mise en vente du génériqueur français et l’intérêt de plusieurs groupes étrangers, tant au plus haut niveau de l’État que chez les sous-traitants de Biogaran, ont été balayées le 6 septembre dernier par un e-mail du groupe Servier à ses collaborateurs. « La création de valeur proposée par les éventuels acheteurs n’apparaissait pas bénéfique pour l’entreprise, les collaborateurs, le tissu industriel français et européen et, bien sûr, pour les patients et toutes les pharmacies et partenaires. »

Potentiel de développement

À cela se sont ajoutées « les incertitudes politiques et réglementaires ». Craignant pour sa souveraineté sanitaire, la France avait menacé d’imposer de strictes conditions en cas de reprise par un investisseur étranger, juste avant que l’Assemblée nationale ne soit dissoute. 
De plus, l’absence de visibilité sur le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et, en particulier, l’application de la clause de sauvegarde, n’a pas joué en faveur de la vente. Bien que le laboratoire n’exclue pas de relancer une « revue stratégique », il a, pour l’heure, mis fin aux discussions avec les quatre prétendants au rachat et se veut rassurant. Il croit au potentiel de développement de Biogaran et vise les 2 milliards d’euros de ventes annuelles à l’horizon 2030.

Par Mélanie Mazière

4 Octobre 2024

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