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Philippe Besset

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

© nicolas kovarik

Au travail !

La nomination de Geneviève ­Darrieussecq au poste de ministre de la Santé et de l’Accès aux soins vient clore, nous l’espérons, une séquence politique teintée d’autant d’incertitudes que d’inquiétudes depuis la décision du chef de l’État de dissoudre l’Assemblée nationale le 8 ­juillet dernier. Huitième ministre à ­s’installer avenue de Ségur en ­l’espace de seulement deux ans, cette allergologue de profession a d’ores et déjà de très nombreux dossiers à ­traiter parmi lesquels figurent l’ensemble des textes réglementaires en souffrance qu’attendent les pharmaciens d’officine. Il s’agit, pêle-mêle, de la vaccination par les préparateurs, des ­vaccins du voyageur que nous ne pouvons toujours pas pratiquer, du renouvellement des ordonnances expirées, de la réforme du ­troisième cycle des études de pharmacie et, surtout, du futur projet de loi de financement de la ­Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, un texte ­fondamental pour la profession qui a déjà pris beaucoup de retard à l’allumage. 

« Il est plus que
temps que nous
puissions enfin
substituer largement
les biosimilaires
et les hybrides
à l’officine. »

Dans un contexte d’augmentation des charges et de diminution de la marge qui créent un effet ciseaux pesant sur l’excédent brut de nos entreprises, en recul pour la première fois depuis très longtemps, il est plus que temps que nous puissions enfin substituer largement les biosimilaires et les hybrides à l’officine. Nous serons donc extrêmement vigilants et actifs pour que les problématiques conjuguées de baisses de prix et de ruptures ne soient pas, cette année encore, un fardeau pour notre ­activité et nos trésoreries. Tout comme nous serons particulièrement attentifs aux remises attendues sur la substitution des médicaments biologiques. 
Si 2024 s’annonce déjà comme l’année d’un bien triste record avec plus de 300 fermetures d’officines attendues selon les dernières projections, nous comptons bien tout mettre en œuvre afin que 2025 soit celle d’une embellie durable pour l’ensemble du réseau. Le discours de politique générale du nouveau Premier ministre qui souhaite « aller plus loin » dans la reconnaissance du travail des officinaux est un signe positif qui va dans le bon sens. Maintenant, au travail !

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