Le contexte politique national, marqué par une instabilité inédite dans l’histoire de la cinquième République, ralentit assurément la mise en œuvre de nombreuses mesures attendues par les pharmaciens d’officine. Il en va particulièrement de celles inscrites dans le PLFSS pour 2025 dont le texte a été automatiquement rejeté le 4 décembre dernier par suite de la motion de censure votée par l’Assemblée nationale. La possibilité de bénéficier de remises sur les médicaments hybrides et biosimilaires, qui avait fait l’objet d’un large consensus parmi les parlementaires, devrait cependant réapparaître dans la nouvelle mouture du projet de loi et, nous l’espérons, finir par être adoptée sous peu. Ces aléas n’ont par ailleurs pas empêché la publication de textes réglementaires allant dans le sens d’un élargissement des compétences des officinaux et d’une consolidation de leur rôle d’acteur majeur du premiers recours en santé pour nos concitoyens.
« L’opiniâtreté
de la FSPF à porter
et défendre ces
dossiers a donc fini
par payer. »
Nous pouvons désormais effectuer le renouvellement exceptionnel pour trois mois des ordonnances expirées tandis que les préparateurs ont vu s’étendre le périmètre de leurs prérogatives en matière d’administration des vaccins. Quant aux officines situées dans les territoires fragiles et dont le maintien de l’activité constitue un enjeu sanitaire de premier ordre pour les populations environnantes, elles vont enfin pouvoir recevoir le soutien pécuniaire tant attendu, une fois que les derniers détails concernant le zonage auront trouvé un consensus.
L’opiniâtreté de la FSPF à porter et défendre ces dossiers a donc fini par payer. Tout comme la décision, en juin dernier, de son assemblée générale de ratifier l’avenant n° 1 à la convention nationale pharmaceutique a permis de positionner le réseau sur une trajectoire économique positive que l’Assurance maladie s’est engagée à soutenir de manière pluriannuelle jusqu’en 2027. Si les premières revalorisations d’honoraires sont déjà intervenues le 8 janvier, les mesures âprement négociées avec la Cnam continueront d’opérer leur effet protecteur bien au-delà de ce début d’année.
La situation n’est certes pas aussi sereine que nous le souhaiterions. Le nombre trop élevé des fermetures d’officines, les tensions d’approvisionnement persistantes, les tracasseries administratives ou encore l’ombre toujours menaçante de la financiarisation maintiennent la Fédération en état de vigilance permanente. La défense de la profession est notre combat quotidien et elle le demeurera tout au long de cette année 2025 pour laquelle je vous présente mes meilleurs vœux, avec une pensée particulièrement appuyée pour nos confrères mahorais durement éprouvés.