Quels médicaments, pour qui ?
Les molécules indiquées dans le traitement de l’obésité en France sont :
- les analogues du glucagonlike peptide-1 (GLP-1) :
- le liraglutide (Saxenda),
- le sémaglutide (Wegovy) ;
- le double analogue du GLP-1 et du glucose-dependent insulinotropic polypeptide (GIP) :
- le tirzépatide (Mounjaro).
Tout comme la chirurgie bariatrique, ce sont des traitements de deuxième intention, indiqués pour les patients ayant un IMC initial ≥ à 35 kg/m2, âgés de moins de 65 ans et en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle. Ils doivent être associés à un régime hypocalorique et une activité physique.
Des effets indésirables sous surveillance
Les effets indésirables des analogues de GLP-1 sont sous haute surveillance. On relève notamment les effets à court terme comme les événements gastro-intestinaux rares mais graves : pancréatite, occlusion intestinale, gastroparésie (retard de vidange de l’estomac dû à une paralysie de ce dernier)… En cas d’anesthésie, les patients sous aGLP-1 sont également plus à risque de pneumopathies d’inhalation.
Sur le long terme, une surveillance est particulièrement menée sur le risque de cancer gastro-intestinal ou de la thyroïde.
Législation
Pour limiter les risques liés au mésusage des analogues de GLP-1 à des fins esthétiques et non de santé, ces médicaments doivent être initialement prescrits par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou compétent en nutrition. Ils peuvent ensuite être renouvelés par tout médecin.
Et dans le diabète ?
Les aGLP-1 indiqués dans le diabète de type 2 sont le sémaglutide (Ozempic), le dulaglutide (Trulicity), le liraglutide seul (Victoza) ou associé à l’insuline dégludec (Xultophy), ainsi que le double analogue aGLP-1/GIP tirzépatide (Mounjaro). Ils sont remboursés dans cette indication.
Pour limiter le risque de mésusage et inciter les médecins à s’interroger sur leur prescription, le remboursement de ces médicaments est conditionné, depuis le 1er février dernier avec une tolérance jusqu’au 1er mai prochain, à la fourniture d’un document type téléchargeable par les prescripteurs sur le site amelipro. Ce formulaire doit être présenté une fois (et enregistré par le pharmacien dans le dossier du patient) au moment de l’instauration du traitement lorsque celle-ci se fait après le 1er février 2025, ou lors du premier renouvellement pour les patients qui sont déjà sous traitement.