Dans le cadre des travaux qu’elle conduit avec l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), l’Assurance maladie vient de mettre en ligne un questionnaire « afin d’identifier les difficultés rencontrées par les professionnels de santé lors de l’utilisation du service ADRi ». La FSPF insiste pour que les pharmaciens y participent largement puisqu’ils « font partie des principaux utilisateurs de ce téléservice, lequel prendra de plus en plus d’importance avec l’usage conjoint de l’application carte Vitale ». En effet, rappelle-t-elle, « la carte Vitale est un support de droits contenant les informations relatives au régime obligatoire des patients et opposable, contrairement au téléservice ADRi utilisé seul. [Celui-ci] deviendra opposable en cas d’utilisation conjointe de l’application carte Vitale, cette dernière étant un support d’identification ne contenant pas les informations relatives aux droits des assurés ».
Situations d’usage
Le téléservice ADRi permet aux professionnels de santé d’obtenir les informations concernant la situation médico-administrative d’un bénéficiaire de soins nécessaires à l’élaboration d’une facture. Il fiabilise ainsi la facturation SESAM-Vitale, même en l’absence de la carte Vitale, et limite le nombre de rejets. Il est utilisé dans diverses situations : lorsque la carte Vitale du patient ne semble pas à jour ; si le patient n’a pas sa carte Vitale et n’est pas connu du professionnel de santé ; quand l’historique conservé dans le logiciel n’est plus à jour ou risque de ne plus l’être ; afin de retrouver les informations d’un nouveau-né connu de la CPAM mais non encore présent sur la carte Vitale ; pour facturer une jeune femme mineure.
Simplification administrative
Attention, l’ADRi ne permet pas de connaître les droits des personnes dont les numéros de Sécurité sociale commencent par 7 ou 8, à savoir les bénéficiaires de la C2S ou de l’AME. Leur intégration au téléservice ADRi est d’ailleurs une demande des pharmaciens dans le cadre de la simplification administrative qu’ils appellent de leurs vœux. Plus globalement, la FSPF note que l’outil mériterait d’être amélioré pour faciliter son usage. C’est pourquoi elle espère une participation massive des confrères à cette enquête qui prend environ 10 minutes et est ouverte jusqu’au 15 juin 2025, afin que les résultats « soient représentatifs et utiles pour enrichir ce téléservice que les pharmaciens d’officine utilisent en grand nombre, contrairement aux autres professionnels de santé ».