Après deux reports successifs, c’est le 1er juin que la présentation du formulaire établissant la pertinence de la prescription d’analogues du GLP-1 en même temps que l’ordonnance pour permettre leur prise en charge par l’Assurance-maladie sera obligatoire. Un dispositif contre lequel Philippe Besset a vivement manifesté son hostilité lors de son Live hebdomadaire annonçant même « une catastrophe » : selon les données Pharmastat Iqvia pour avril 2025, le nombre de codes de prescription renforcée remboursable (PRR) associés est de 287 000 pour 715 000 délivrances au total, soit à peine 40 %. De fait, de nombreux médecins « refusent d’utiliser ce formulaire », répondant ainsi à l’appel de leurs syndicats, quand d’autres oublient de le remettre à leur patient.
En lieu et place de dispositif, que le président de la FSPF qualifie de « pourri, qui nous embête au quotidien », il a réclamé « l’ordonnance numérique, et uniquement l’ordonnance numérique ». Pour lui, les professionnels de santé ont besoin d’« une façon moderne et facile [de procéder] ».
Main au portefeuille
Préoccupé par cette « complexification pour tout le monde, médecins et pharmaciens, qui va prendre du temps au comptoir », Philippe Besset indique avoir rendez-vous avec le cabinet de la ministre de la santé le 27 mai à ce sujet. La FSPF a fait de la simplification administrative son cheval de bataille, notamment via la publication d’un livre blanc. En attendant, Philippe Besset a donné des consignes claires aux pharmaciens : « À partir du 1er juin, si nous n’avons pas obtenu un report, le dispositif sera véritablement actif. Soit vous avez le formulaire, alors vous indiquez le code PRR. Pensez-y si ce n’est pas encore dans les pratiques de vos équipes (…). Soit les patients devront payer le médicament [en l’absence de formulaire, NDLR] », a-t-il déclaré. Il rappelle en effet qu’il n’y aura alors pas de tiers-payant ni de feuille de soins, et que le patient ne pourra pas se faire rembourser. Le président de la FSPF a d’ores et déjà alerté les associations de patients diabétiques pour qu’elles préviennent les malades : les pharmaciens n’auront d’autre choix « que de les faire payer si le dispositif n’est pas revu ou reporté ».