N°1369
Avril 2025

aGLP-1 : nouveau report en vue ?

Le formulaire conditionnant la prise en charge des analogues du GLP-1 doit devenir obligatoire le 1er juin. Or, les médecins ne l’ont toujours pas adopté. Philippe Besset alerte sur la situation.

©adobeStock_78art.
par Claire Frangi
Le 23 mai 2025

Après deux reports successifs, c’est le 1er juin que la présentation du formulaire établissant la pertinence de la prescription d’analogues du GLP-1 en même temps que l’ordonnance pour permettre leur prise en charge par l’Assurance-maladie sera obligatoire. Un dispositif contre lequel Philippe Besset a vivement manifesté son hostilité lors de son Live hebdomadaire annonçant même « une catastrophe » : selon les données Pharmastat Iqvia pour avril 2025, le nombre de codes de prescription renforcée remboursable (PRR) associés est de 287 000 pour 715 000 délivrances au total, soit à peine 40 %. De fait, de nombreux médecins « refusent d’utiliser ce formulaire », répondant ainsi à l’appel de leurs syndicats, quand d’autres oublient de le remettre à leur patient.
En lieu et place de dispositif, que le président de la FSPF qualifie de « pourri, qui nous embête au quotidien », il a réclamé « l’ordonnance numérique, et uniquement l’ordonnance numérique ». Pour lui, les professionnels de santé ont besoin d’« une façon moderne et facile [de procéder] ».

Main au portefeuille

Préoccupé par cette « complexification pour tout le monde, médecins et pharmaciens, qui va prendre du temps au comptoir », Philippe Besset indique avoir rendez-vous avec le cabinet de la ministre de la santé le 27 mai à ce sujet. La FSPF a fait de la simplification administrative son cheval de bataille, notamment via la publication d’un livre blanc. En attendant, Philippe Besset a donné des consignes claires aux pharmaciens : « À partir du 1er juin, si nous n’avons pas obtenu un report, le dispositif sera véritablement actif. Soit vous avez le formulaire, alors vous indiquez le code PRR. Pensez-y si ce n’est pas encore dans les pratiques de vos équipes (…). Soit les patients devront payer le médicament [en l’absence de formulaire, NDLR] », a-t-il déclaré. Il rappelle en effet qu’il n’y aura alors pas de tiers-payant ni de feuille de soins, et que le patient ne pourra pas se faire rembourser. Le président de la FSPF a d’ores et déjà alerté les associations de patients diabétiques pour qu’elles préviennent les malades : les pharmaciens n’auront d’autre choix « que de les faire payer si le dispositif n’est pas revu ou reporté ».

Partager ce contenu
À lire aussi
L’ASMR des deux vaccins antigrippaux – désormais recommandés pour les plus de 65 ans par la HAS – e...
À l’initiative de Federgy, syndicats et groupements de pharmaciens se fédèrent pour créer un portail numérique sécuri...
L’Agence française du médicament estime insuffisantes les conclusions de son homologue européenne concernant le...
Bienvenue sur le nouveau site du Pharmacien de France !

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous pour mettre à jour vos identifiants :

 

Vous n’êtes pas encore abonné ?
Rejoignez-nous !