Après avoir menacé les pays du monde entier de nouvelles taxes sur les biens exportés vers les États-Unis et provoqué l’effondrement des marchés boursiers, le président américain a suspendu cette mesure (sauf pour la Chine) pour trois mois le 9 avril dernier, le jour même de son entrée en vigueur. Quelques heures avant ce revirement, Donald Trump publiait en majuscules sur les réseaux sociaux que c’était « le moment idéal pour acheter » et écopait, sans surprise, d’accusations de délit d’initié. En réalité, de nouveaux droits de douane s’appliquent déjà à l’acier, l’aluminium, les voitures (25 %) et à de très nombreux produits (10 %), mais pas encore aux médicaments.
Prix des médicaments
L’Union européenne, visée par un tribut de 20 %, a également suspendu sa riposte le 10 avril pour 90 jours, avant de publier, le 8 mai, une liste de 218 pages de produits américains importés qui pourront être surtaxés si les droits de douane américains ne sont pas supprimés. En attendant, les négociations se font tous azimuts, pays par pays. En parallèle, Donald Trump vient de signer un décret visant à aligner les prix des médicaments aux États-Unis sur « les plus bas » pratiqués dans d’autres pays « développés » et d’ouvrir les négociations avec l’industrie pharmaceutique. « Les pays européens vont payer un peu plus et nous paierons moins », affirme-t-il.