Pour protéger les nourrissons pendant la saison épidémique du VRS, les parents ont le choix entre le vaccin Abrysvo, à administrer à la femme enceinte au huitième mois de grossesse – ce dont le pharmacien peut se charger depuis le 2 octobre dernier –, et le médicament Beyfortus, à injecter à l’enfant dès sa naissance. Mais si Abrysvo (196,10 euros) est intégralement remboursé, Beyfortus (401,80 euros) connaît deux types de prise en charge : à 100 % et sans avance de frais lorsqu’il est administré au cours du séjour hospitalier chez les enfants nés en période épidémique (entre septembre et février) et à 30 % dès lors qu’il est délivré en ville. Si le reste à charge est couvert par la plupart des mutuelles, les sociétés savantes craignent que les nourrissons en précarité sociale, « à plus haut risque de bronchiolite à VRS », n’en bénéficient pas. Elles regrettent aussi qu’aucun remboursement ne soit prévu pour les nourrissons à haut risque de forme grave qui pourraient recevoir Beyfortus lors de la deuxième saison d’exposition au VRS.