Un projet de tribune, dévoilé par Le Monde, a mis le feu aux poudres. Rédigée par la délégation du numérique en santé (DNS), émanation du ministère de la Santé, elle a été transmise à plusieurs organisations de professionnels de santé et de représentants de patients pour leur proposer d’en être signataires… à la place de la DNS. Si la démarche interroge, le fond du problème est réel selon France Assos Santé, qui s’est fendu d’un communiqué cosigné avec 10 autres organisations le 5 décembre dernier. Une démarche soutenue et relayée par la FSPF.
En ligne de mire : le lancement d’une fonctionnalité de Doctolib permettant aux usagers de rassembler leurs informations sanitaires et de les partager avec leurs professionnels de santé. Soit un « carnet de santé numérique privé [concurrençant] “Mon espace santé”, résultat d’années de travail collectif avec les patients, les professionnels de santé et les éditeurs de logiciels ». La Cnam a demandé une clarification à Doctolib et rappelle que « Mon espace santé » reste « le lieu de référence de l’hébergement des données de santé ».
Autre inquiétude de France Assos Santé : en fonction des renseignements fournis, Doctolib pourra « envoyer des conseils de prévention personnalisés, dont certains seront payants ». L’association appelle les pouvoirs publics à clarifier les règles et à « booster » « Mon espace santé ».
