Si les pharmaciens d’officine ont rapidement répondu présent en proposant à l’État de faire appel à leur savoir-faire dans le domaine du préparatoire et de les laisser fabriquer eux-mêmes des solutions hydroalcooliques (SHA), plusieurs secteurs industriels, dont ce n’est pourtant pas la vocation initiale, ont également pris part à l’effort collectif pour que les soignants et l’ensemble de la population ne se retrouvent pas à court de désinfectant.
Des plus gros aux plus petits
Après le don de 70 000 litres d’alcool par Pernod Ricard, le géant du spiritueux, ce fut au tour de LVMH de se mettre à la fabrication de SHA pour les établissements de l’AP-HP, son PDG, Bernard Arnault, ayant demandé à l’ensemble de la branche parfums et cosmétiques du groupe de réorienter ses chaînes de production en conséquence. En Pays de la Loire, c’est le sucrier et alcoolier Tereos qui a fourni 600 bidons de 20 litres d’alcool aux officinaux de la région avec une partie de la distribution prise en charge par le syndicat local affilié à la FSPF, à Bordeaux, une petite distillerie locale leur a offert sa réserve d’éthanol et, en Franche-Comté, une start-up orientée vers la chimie a réussi à fabriquer 2 tonnes de SHA en vingt-quatre heures pour approvisionner les hôpitaux du secteur. Une liste qui ne cesse de s’allonger.