L’Anses avait alerté le 5 mars dernier des graves effets indésirables potentiels d’une consommation de produits à base de Garcinia cambogia, généralement présentés comme favorisant la perte de poids.
Via le dispositif de nutrivigilance, les experts avaient relevé des risques d’atteintes hépatiques et digestives (pancréatites), de troubles psychiatriques, de complications cardiaques (péricardites) ainsi que de rhabdomyolyses, sachant que ces événements indésirables ont notamment concerné des personnes n’ayant aucun antécédent médical. L’Agence avait également identifié « plusieurs interactions médicamenteuses de nature à entraîner une augmentation des effets indésirables ou une perte d’efficacité des médicaments ».
La FSPF avait aussitôt recommandé aux pharmaciens de ne plus proposer à la vente ces compléments alimentaires, rappelant que la prescription et la délivrance de médicaments ou de préparations magistrales, officinales et hospitalières à base de cette plante étaient déjà interdites en France depuis 2012.
Procédure de retrait
Un nouvel arrêté publié en date du 17 avril va plus loin : il suspend la commercialisation de tous les produits contenant du Garcinia cambogia. Les équipes doivent donc retirer des linéaires tous les articles correspondants qui y figureraient encore et indiquer aux patients qui les interrogeraient l’importance de cesser toute consommation de ces références.
Dans le cadre de la procédure de rappel, les officines doivent informer les patients, par voie d’affichage, de la possibilité de rapporter les produits qu’ils auraient achetés à leur pharmacien en vue de leur remboursement. Une fiche mémo précisant la conduite à tenir est mise à disposition des adhérents de la FSPF sur son site. À noter que, selon l’arrêté, les frais liés au retrait et au rappel des produits seront à la charge des responsables de la mise sur le marché national des produits concernés. Une réunion au ministère de l’Agriculture est d’ores et déjà prévue le 23 avril pour « permettre de préciser les modalités de remboursement des produits achetés par les patients ».