Exonérée des droits de douanes depuis 1994, l’industrie pharmaceutique a été temporairement épargnée par la politique trumpienne, mais pas les secteurs des dispositifs médicaux ou de la cosmétique. Prenant la menace au sérieux, certains laboratoires ont multiplié les envois de produits avant le Liberation Day du 2 avril dernier, quand d’autres ont annoncé des relocalisations aux États-Unis, tel Eli Lilly qui va investir 27 milliards de dollars dans quatre nouveaux sites. Dans tous les cas, ces nouveaux coûts, de douane ou de relocalisation, risquent d’être répercutés sur le prix des médicaments. Mais le flou persiste depuis que le président américain a décidé d’un moratoire de 90 jours sur ces droits de douanes, quelques heures avant leur entrée en vigueur. Il laisse néanmoins en place une taxe mondiale de 10 % pour tous les pays, à l’exception de la Chine taxée à 145 % ! L’UE, qui devait être imposée à 20 %, a suspendu sa riposte.