N°1370
Mai 2025

Quel avenir pour la dispensation à l’unité ?

Le faible impact de ce mode de dispensation ne décourage pas les autorités.
© canva - Towfiqu barbhuiya de Pexels
par Alexandra Chopard
Le 08 mai 2023

Un an après sa mise en place, le bilan du déploiement de la dispensation à l’unité (DAU) n’est pas très encourageant. Elle n’a représenté que 0,1 % des actes de délivrance entre mai et décembre 2022, d’après Philippe Besset, le président de la FSPF. Selon lui, « les titulaires ont touché en moyenne 38 euros au titre de cet acte. Nous sommes donc encore loin du montant maximal – 500 euros – que nous avions négocié avec l’Assurance maladie ». Un succès très mitigé, donc, qui ne surprend pas vraiment : le périmètre de la DAU est limité aux antibiotiques (toutes classes) et aux stupéfiants, son intérêt réel pour l’écologie est questionnable (il faut des consommables pour emballer les médicaments déconditionnés), et surtout son application n’est pas obligatoire.

La DGS reste convaincue

La Direction générale de la santé (DGS), elle, n’en démord pas : « Ce dispositif présente un intérêt sur le plan sanitaire, environnemental et potentiellement financier. Il contribue […] à réduire le gaspillage des médicaments non consommés financés par la Sécurité sociale. » Ironiquement, son salut pourrait peut-être venir de la nécessité de délivrer un nombre exact d’unités de prise d’antibiotiques dans le contexte persistant des pénuries.

Partager ce contenu
À lire aussi
Les nombreuses tentatives de rogner la liberté d’installation des médecins pour garantir un accès aux soins plus équi...
L’Assurance maladie consent à ne pas conditionner, pour trois mois encore, le remboursement des aGLP-1 à la rem...
Chercheurs étrangers expulsés ou empêchés de fouler le sol américain, coupes drastiques dans les budgets universitaires
Bienvenue sur le nouveau site du Pharmacien de France !

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous pour mettre à jour vos identifiants :

 

Vous n’êtes pas encore abonné ?
Rejoignez-nous !