Le groupe tricolore poursuit sa restructuration contre vents et marées. Le 5 mars dernier, Sanofi a annoncé son projet de céder son usine d’Amilly (Loiret) au façonnier français Astrea Pharma, acquéreur de deux sites de Recipharm au cours des trois dernières années. Le projet prévoit qu’Astrea reprenne l’ensemble des actifs industriels et les 276 salariés du site, à l’exception notable des droits sur les médicaments à base d’aspirine, Aspégic et Kardegic, repris par le laboratoire parisien Substipharm.
Grève illimitée
L’alliance stratégique Astrea-Substipharm repose « sur un partenariat de plus de 15 ans entre les deux entreprises », indique Sanofi, qui souligne que tous ses sites « repris par des partenaires externes ces cinq dernières années sont aujourd’hui encore tous en activité ». Un optimisme qui n’est pas partagé par les salariés d’Amilly, dont plus de 200 participent à une grève illimitée sous forme de débrayages de 1 à 2 heures par jour depuis l’annonce du projet de cession. Si la direction de Sanofi assure que des engagements ont été pris pour la poursuite de la fabrication des médicaments produits sur place (7 ans pour le portefeuille de Sanofi, 10 ans pour Aspégic et Kardegic), les salariés craignent « un plan social déguisé » et continuent de scander « Nous ne sommes pas à vendre ! »