Le préservatif était à l'honneur ces deux dernières années. La Journée mondiale de lutte contre le sida 2016 a, elle, été marquée par son engagement en faveur du dépistage. Et fut le départ d'une campagne tout entière consacrée à la connaissance de son statut sérologique. Au programme, une série d'affiches représentant autant de raisons de se faire dépister, une campagne télévisée de trois semaines et des cabines Photomatons dans huit gares en métropole et quelques lieux publics des Antilles et de la Guyane. Le ministère de la Santé et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) souhaitent ainsi « faciliter et banaliser le recours au dépistage ».
Ce 1er décembre fut d'ailleurs l'occasion de rappeler la mise à disposition récente d'autotests de dépistage du VIH en officine ainsi que la future prise en charge à 100 % de l'association antirétrovirale Truvada en prévention pré-exposition (Prep) au VIH. Le même jour, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) complétait les récents propos de Marisol Touraine devant l'Assemblée nationale et annonçait avoir donné son feu vert à la recommandation temporaire d'utilisation (RTU) de Truvada dans ce cadre. Cette RTU sera effective « au plus tard début 2016 ». L'ANSM précisait enfin ce matin, à l'occasion d'une conférence de presse, que si sa prescription serait réservée « aux médecins hospitaliers expérimentés », la délivrance pourra se faire dans les officines de ville ou hospitalières.