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NEUF PHARMACIENS SUR DIX FAVORABLES À LA RÉUNIFICATION DES SYNDICATS

Dans le cadre de sa campagne pour la présidence de la FSPF, Philippe Besset a souhaité donner la parole à l’ensemble des confrères. Son objectif : « Construire ensemble l’avenir de notre profession. »

La question paraissait osée, la réponse est sans équivoque. Pour près de 9 pharmaciens sur 10, la profession serait mieux entendue si les syndicats étaient réunifiés. Dans ce contexte, Philippe Besset a décidé d’ouvrir une phase de dialogue avec les représentants des syndicats départementaux ayant quitté la FSPF, ainsi qu’avec le président de l’Uspo. 
Favorables à la réunification des organisations syndicales, les officinaux se montrent également très attachés aux trois principes fondamentaux du modèle officinal français, c’est-à-dire le monopole de dispensation, la répartition des pharmacies sur le territoire et la réserve du capital aux seuls pharmaciens. Plus de 90 % de ceux ayant répondu au questionnaire se disent ainsi prêts à manifester pour défendre ces trois principes. 
L’enquête révèle aussi que les pharmaciens soutiennent les évolutions du métier engagées. Plus de la majorité d’entre eux (environ 60 %) comptent ainsi réaliser des entretiens pharmaceutiques ou des bilans de médication au cours de cette année. La vaccination antigrippale à l’officine, qui sera généralisée à l’ensemble des officines françaises dès l’automne prochain, est pour sa part plébiscitée par les confrères : près de 90 % pensent la proposer à leurs patients. À noter que plus des deux tiers déclarent être d’ores et déjà formés (ou en cours de formation) à la pratique de cet acte de prévention. 
Cependant, les pharmaciens se montrent réservés vis-à-vis du principe d’un exercice coordonné. Plus de 60 % n’envisagent pas d’intégrer une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) et environ 70 % n’exercent pas (ou ne souhaitent pas exercer) dans une maison de santé, un pôle de santé ou une équipe de soins primaires. Enfin, près de 7 sur 10 déclarent qu’ils ne pratiqueront pas la télémédecine dans leur pharmacie.

Pas d’amélioration de l’économie

Enthousiastes vis-à-vis de certaines nouvelles missions, les titulaires sont en revanche pessimistes quant à l’évolution de l’économie officinale. Plus de 90 % pensent en effet que leur rémunération ne s’améliorera pas entre 2018 et 2020. Environ 75 % des répondants souhaitent une modification de la règle pour le recrutement d’un pharmacien adjoint. Laquelle ? Près de 85 % plaident pour ne pas comptabiliser dans le chiffre d’affaires la part réalisée par la vente de médicaments onéreux, pour lesquels la marge est de 0 % au-delà d’un certain prix. 
Les confrères ayant répondu au questionnaire proposé par Philippe Besset se déclarent par ailleurs favorables à la rétrocession entre officines des spécialités OTC (86 %) et à la mise en place de dispositifs financiers d’aide à l’installation des jeunes (90 %). Ils sont majoritairement contre la vente en ligne de médicaments (plus de 70 % des réponses). Les 30 % se déclarant prêts à se lancer dans le commerce à distance privilégient très nettement le principe d’une mutualisation des moyens pour la création des pharmacies en ligne.

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