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« Je souhaite autoriser la création de succursales »

Le candidat du mouvement Debout la France est prêt à desserrer l’étau sur les dépenses de santé à la fois pour continuer à assurer les soins de proximité et pour rénover le système de santé.

Par la rédaction

© Joël Saget

#fermetures Les pharmacies sont, dans plusieurs régions de notre pays, en particulier dans les territoires ruraux, les derniers services de proximité de nos compatriotes. Le rôle des pharmacies est essentiel dans l’accès aux soins de tous les Français. Contre ceux qui prônent la libéralisation, la financiarisation et le regroupement uniforme des pharmacies, je crois que nous devons préserver le modèle actuel que les Français apprécient et dans lequel ils ont confiance. De la même façon, je ne fais pas partie de ceux qui croient qu’une baisse du budget de la santé soit aujourd’hui possible. Le vieillissement de la population, les nouvelles affections exigent de reconsidérer notre vision de la politique de la santé. Ainsi, l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) actuel fixé à 1,7 % est impossible à tenir. Je propose au contraire une augmentation de 2,5 à 3 % de l’Ondam pour répondre aux besoins des Français et aux préoccupations légitimes des professionnels de santé.

#déserts Je veux inciter les professionnels de santé à s’installer dans les zones en pénurie. Je souhaite favoriser le maintien des pharmacies en milieu rural où il existe un risque de désertification, en autorisant la création de succursales. Les pharmacies pourraient aussi être incluses dans les projets de maisons de santé. En revanche, nous devons favoriser le regroupement des pharmacies dans les zones où la concentration est importante et encadrer les demandes de nouvelles créations afin de ne pas encourager une concurrence préjudiciable.

« La dispensation
à l’unité voulue par
certains candidats
n’est pas une solution. »

#missions La pharmacie d’officine connaît déjà des évolutions structurelles avec le développement de la parapharmacie comme complément de revenu et la multiplication des actions de santé publique des pharmaciens : le dépistage, le suivi de l’observance du traitement, l’éducation thérapeutique des patients. Au-delà de cette tendance, nous devons évidemment encourager la diversification de l’activité officinale vers davantage de services, de conseils et d’accompagnement du patient dans sa pathologie et sa médication. Cela passe par des services complémentaires : prolonger ou ajuster une ordonnance, prescrire un médicament sous conditions, réaliser un bilan de médication, établir des plans de prise, accompagner individuellement l’observance. Mais cela passe aussi par de nouveaux services de santé, qu’il s’agisse de la valorisation de la télémédecine ou de la réalisation de prévention personnalisée.

#baissesdeprix Nous devons évoluer vers un système de remboursement fondé sur l’efficacité individuelle, mesurée, pour chaque médicament, en instaurant des critères sur la constitution des prix des médicaments afin de rendre le processus plus transparent pour les pharmaciens et les patients.

#leclerc Je suis opposé à la vente de médicaments dans les grandes surfaces. Les médicaments ne sont pas des biens de consommation comme les autres. Les prérogatives des pharmaciens doivent être préservées : elles garantissent la confiance des Français dans notre système de soins.

#venteàlunité La dispensation à l’unité voulue par certains candidats n’est pas une solution. Il est inacceptable de proposer de telles mesures sans consulter les pharmaciens comme l’a fait la ministre de la Santé Marisol Touraine. Je suis favorable au maintien de la vente actuelle des médicaments.

#paperasserie La bureaucratisation de notre médecine libérale et de la pharmacie nuit à l’accès aux soins des Français en limitant le temps consacré aux patients. Nous devons largement simplifier les règles de prescription et de dispensation. Le pharmacien doit pouvoir assurer la continuité des soins sans risque financier, notamment celui qui concerne les récupérations sur le tiers payant. Il faut aussi éviter le contrôle intrusif des caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) qui harcèlent les pharmaciens d’officine pratiquant le tiers payant.

« Je souhaite autoriser
l’ouverture du capital
aux préparateurs,
comme cela l’est
aujourd’hui pour
les adjoints. »

#capital Je veux garantir l’indépendance des capitaux des pharmacies afin d’éviter la constitution d’oligopoles pharmaceutiques. Je souhaite aussi autoriser l’ouverture du capital aux préparateurs, comme cela l’est aujourd’hui pour les adjoints, afin de favoriser la participation des salariés au capital.

#plaquetournante Face à la crise et à l’engorgement de l’hôpital public où s’accumulent les patients, il est vital de renforcer la médecine de ville et de proximité qui s’appuie à la fois sur les médecins généralistes et sur les pharmaciens. Les officinaux doivent être mieux considérés, ils sont souvent les premiers interlocuteurs des patients. 

la question de la rédaction

Vous proposez un C à 35 euros pour les médecins. Pour les pharmaciens, vous évoquez des honoraires à la ligne quel que soit le médicament. Oui, mais de quel montant ?

Oui, je veux désindexer le revenu des pharmaciens du prix des médicaments en établissant un système d’honoraires à la ligne de prescription quel que soit le médicament prescrit. Le montant doit être déterminé avec vous, les pharmaciens, dans le cadre des états généraux de la santé que je veux mettre en œuvre pour assurer une médecine de ville et de proximité pour tous les Français.

L’essentiel de son programme

SANTÉ

  • Imposer la production en France d’au moins 50 % du volume consommé pour tout médicament dont les remboursements annuels dépassent les 20 millions d’euros.
  • Supprimer le remboursement de tous les médicaments au bénéfice douteux ou inexistant.
  • Développer la prescription des médicaments génériques.
  • Remplacer l’aide médicale de l’État (AME) par une aide exceptionnelle et provisoire.
  • Élargir les conditions d’accès à la couverture maladie universelle (CMU) aux plus de 65 ans.

ENTREPRISE

  • Supprimer le régime social des indépendants (RSI).
  • Zéro taxe et zéro norme supplémentaires pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE-PME).
  • Abaisser de 1 000 à 300 m2 le seuil d’autorisation d’installation des grandes surfaces commerciales en villes moyennes et grandes.
  • Payer les salaires tous les quinze jours.
  • Remplacer le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) par une baisse des charges patronales.

 

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