Un employeur pouvait déjà contrôler l’alcoolémie de ses salariés s’il soupçonnait un état d’ébriété, à condition de l’avoir prévu dans le règlement intérieur. Désormais, il peut aussi instaurer des tests salivaires de détection des produits stupéfiants. C’est une décision du Conseil d’État, rendue en décembre, qui fait jurisprudence : le recueil de l’échantillon de salive n’est pas un examen de biologie médicale, peut être réalisé par un supérieur et ces contrôles ne portent pas une atteinte disproportionnée aux libertés individuelles compte tenu de l’obligation de l’employeur d’assurer la sécurité de ses salariés. Le personnel concerné doit toutefois occuper un poste qui l’expose lui-même ou un tiers à un danger élevé s’il est sous l’emprise de la drogue.