Bien que non signataire du dernier avenant no 11 à la convention nationale de l’Assurance maladie, la FSPF reste attentive à sa mise en application. Or, au 1er janvier prochain, de nombreux paramètres de la rémunération des pharmaciens vont bouger en même temps.
Suspicion de bugs
Petit rappel des faits : dans moins de trois mois seront lancés les trois nouveaux honoraires prévus dans cet avenant no 11, notamment pour les délivrances particulières, comme pour les jeunes enfants ou les personnes âgées ou encore pour certains traitements « spécifiques », comme les médicaments à prescription initiale hospitalière ou dérivés du sang. Il est également prévu qu’ils soient revalorisés au 1er janvier 2020. Mais, en attendant, il faut déjà que l’étape de 2019 soit franchie avec succès, ce dont doute Philippe Gaertner, président de la FSPF : « Aujourd’hui, je suis préoccupé et j’appelle les pouvoirs publics à faire paraître le nouvel arrêté de marge », souligne-t-il, car les pharmaciens ignorent « quels seront les paramètres exacts de la marge au 1er janvier 2019. » Le 1er janvier 2018 avait été marqué par des bugs dus à la sortie tardive des textes idoines : « Si tout cela n’est pas coordonné très rapidement, j’appréhende de possibles cafouillages, nous n’avons eu aucune concertation, et pourtant le délai d’un an et demi [depuis la signature de l’avenant, NDLR] était largement suffisant », ajoute Philippe Gaertner. Ce n’est malheureusement pas le seul motif d’inquiétude pour la FSPF, qui doute, chiffres à l’appui, que ces honoraires puissent apporter un plus en matière de rémunération à la profession. Mais c’est une autre histoire.