À l'occasion du Live hebdomadaire de la FSPF, Philippe Besset a lancé une enquête en ligne auprès des confrères pour qu’ils détaillent leur utilisation des tests antigéniques. L'idée ? Se servir des retours de terrain pour « faire valoir nos arguments en faveur du maintien du remboursement de ces tests », explique le président de la FSPF. Des arguments qu’il a commencé à déployer 7 jours plus tôt, après que le projet d’arrêté visant à abroger les mesures exceptionnelles liées à la crise sanitaire a été transmis, le 14 janvier dernier, par le ministère de la Santé.
Philippe Besset retient néanmoins un point positif : sa demande, a minima, d’attendre la fin de l’épidémie de grippe pour publier un tel arrêté a été entendue. « Cela veut dire que le débat va durer jusqu'au début du printemps », a-t-il ajouté. Un laps de temps qu’il compte bien mettre à profit pour convaincre le gouvernement de faire passer ces Trod dans le droit commun.
Des arguments pour convaincre
Premier argument : « Les Trod peuvent servir à suivre les épidémies de grippe, de Covid-19 et de VRS », les pharmaciens disposant désormais de tests combinés pour ces trois pathologies. Un sujet sur lequel le syndicat travaille avec pour ambition de voir naître « un véritable réseau de type Grog [groupes régionaux d'observation de la grippe, NDLR], qui nous permettra de suivre les épidémies au plus près au moment de la détection en officine [comme nous le faisions] avec la plateforme Si-DEP ». Deuxième argument : détecter la Covid-19, la grippe ou encore le VRS à l'officine permet immédiatement de « donner au patient la conduite à tenir ». Troisième argument : les Trod concourent à « la lutte contre l'antibiorésistance » en écartant les infections bactériennes. « Les Trod angine, par exemple, montrent que seulement 10 % des angines sont d’origine bactérienne, ce qui nous permet d’éliminer les antibiotiques dans neuf cas sur dix. »
Autant d'arguments que le président de la FSPF compte faire valoir en s’appuyant sur l’enquête en ligne qu’il vient de lancer. Les pharmaciens ont jusqu'au 31 janvier prochain pour y répondre.