Espérant limiter les taxes auxquelles ils vont être assujettis, les laboratoires multiplient les engagements à investir aux États-Unis : Lilly (27 milliards de dollars), J&J (55 milliards), Novartis (23 milliards), Roche (50 milliards), BMS (40 milliards), Sanofi (20 milliards)… Ils ont néanmoins constitué des stocks en prévision des droits de douane, le seul mois de mars cumulant 20 % des importations d’une année entière.
Même si l’administration américaine vient de mettre à mal tout projet de répercuter ces coûts sur le prix des médicaments, l’appel à relocalisation est atteint. L’Efpia, suivie par 32 industriels du médicament, a menacé l’Union européenne d’un exode outre-Atlantique, sauf à relever les prix pratiqués. Elle pointe une politique américaine qui a réuni plus de 150 milliards de dollars de promesses d’investissements en quelques semaines, quand l’UE risque de perdre 85 % des siennes.