Alors que la grande consultation lancée en interne par la FSPF suit son cours dans toutes les régions, le syndicat va être auditionné par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale des finances (IGF) le mercredi 5 novembre. Pour préparer cette rencontre, un long questionnaire lui a été adressé. Pour l’heure, précise Philippe Besset, « nous réservons notre propos à l’Igas et l’IGF ». Le président de la FSPF a néanmoins évoqué les thèmes déclinés dans le questionnaire.
La première partie est consacrée à la présentation du syndicat, de la pharmacie française et de la situation économique de l’officine. La deuxième aborde « les remises commerciales et la répartition de la valeur dans la chaîne de fabrication et de distribution des médicaments génériques, biosimilaires et hybrides », incluant des chiffrages d’impact des baisses de prix. Elle s’intéresse aussi aux prestations de services des pharmaciens auprès des laboratoires et des groupements, aux relations contractuelles avec les groupements et les grossistes, aux taux moyens des remises…
Comparaisons internationales
La troisième et dernière partie est dévolue au réseau et à son mode de rémunération, avec de nombreuses interrogations : « Comment améliorer l’efficience ? Comment faire évoluer – peut-être – la rémunération des pharmaciens pour la désensibiliser des volumes et des prix en s’appuyant sur la qualité et sur notre impact dans le parcours de soin ? », énumère Philippe Besset.
Il précise aussi que des questions concernent les fermetures d’officines en fonction de leur localisation et que la mission demande concrètement au syndicat quelles seraient, selon lui, les solutions pour maintenir un maillage de proximité.
« En dernier lieu, l’IGF et l’Igas nous demandent de leur donner un éclairage sur les comparaisons internationales puisque nous faisons partie du Groupement pharmaceutique de l’Union européenne (GPUE) et de la Fédération internationale pharmaceutique (FIP) qui ont des travaux complets sur les différents modèles de rémunération », ajoute le président de la FSPF. C’est donc un travail « sérieux et long » qui s’annonce pour l’ensemble des acteurs impliqués et qui « va largement dépasser la fenêtre des trois mois prévus ».
Grande consultation
Lors du Congrès national des pharmaciens qui s’est tenu les 11 et 12 octobre derniers à Lyon, Philippe Besset avait annoncé que la lettre de mission de l’Igas et de l’IGF avait été signée la semaine précédente par l’exécutif et visait en premier lieu à « établir la transparence sur la valeur du médicament ». Une transparence qu’il appelle de ses vœux « parce que cela est financé par les comptes sociaux, et nous le devons tant à nos patients qu’à l’intérieur de la chaîne ». Il estime notamment nécessaire de faire cette transparence sur certains dispositifs comme les « coopérations commerciales » et les « remises de fin d’année ».
Mais, insiste-t-il, « même avec ces avantages, l’économie de l’officine ne va pas bien ; 29 communes ont perdu leur dernière officine cette année, 54 l’année dernière, la proximité et la qualité se dégradent ». Dans ce contexte, la FSPF se félicite du travail confié à l’Igas et l’IGF, auquel elle compte contribuer non seulement lors de son audition du 5 novembre, mais aussi grâce aux propositions émanant des syndicats départementaux issus de la grande consultation en cours.
