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Des avancées dans un climat toujours tendu

La dernière assemblée générale de la FSPF a permis d'affirmer la position du syndicat sur de nombreux sujets d'actualité. 

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Quelles suites donner à la mobilisation du 21 novembre dernier ? Face à cette question, les présidents départementaux de la FSPF ont certes convenu que le processus était lancé puisque le ministre de la Santé s’est engagé à écrire une lettre de cadrage, mais beaucoup l'estiment d'ores et déjà trop tardif face à l'urgence. Comme l'a révélé Philippe Besset dans son Live hebdomadaire, « de nombreux témoignages poignants reflètent les difficultés économiques que rencontrent actuellement beaucoup de pharmaciens. Le message récurrent est que cette négociation risque d’arriver trop tard pour certains car de nombreuses officines ne s’en sortent pas avec la rémunération actuelle. » Décision a donc été prise de « rester mobilisés et de continuer à faire signer les pétitions ». Celle qui a été ouverte en ligne comptabilise désormais près de 30 000 signatures auxquelles s'ajoutent celles recueillies sur papier dans toutes les officines impliquées. Le président de la FSPF a par ailleurs indiqué que « c’est une volonté lourde de l’assemblée générale de dire que si nous n’aboutissons pas rapidement à l'ouverture de la négociation, il y aura une reprise du mouvement avec une intensité forte car les confrères sont très remontés et motivés ».

Constructifs

S'ils restent en alerte, les élus de la FSPF continuent d'avancer sur des dossiers tels que ceux des biosimilaires ou du soutien à l'article 51 proposé par les pharmaciens hospitaliers « pour que nous puissions délivrer en ville des médicaments de la réserve hospitalière avec une rémunération à 11 euros que nous estimons juste », explique Philippe Besset. Par ailleurs, mandat a été donné au bureau de la FSPF pour signer des conventions de déploiement de Visiodroits « avec notamment SP santé, notre partenaire historique, pour passer à un système de garantie de paiement assorti de pénalités en cas de retard ». L'objectif est « d'arriver à une vraie fluidité du tiers payant, ce qui est loin d’être le cas actuellement ». Outre un débat important sur les gardes pour lesquelles il est souhaité le lancement d'expérimentations, les problèmes rencontrés par le réseau ont également occupé les élus du syndicat. Soutenant les officines qui exercent en milieu rural dans des communes de moins de 1 500 habitants, ils ont décidé d'interpeler le gouvernement en mettant en évidence le fait que si le modèle économique ne change pas, il est alors inutile d'envoyer un nouveau confrère reprendre une officine en difficulté car il sera confronté aux mêmes problèmes. La seule solution est de donner à ces officines les moyens de fonctionner « car on ne peut pas se satisfaire de voir 25 officines fermer tous les mois », s'inquiète le président de la FSPF.

Par Benoît Thelliez

1 Décembre 2023

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