Formulaire de recherche

La FSPF attend des actes

Philippe Besset appelle de ses vœux plus de stabilité ministérielle alors qu'ont démarré les négociations conventionnelles.

© adobestock_brian jackson

« Après la valse des ministres chargés de la santé, la FSPF attend les actes promis par le nouveau Premier ministre », a déclaré Philippe Besset dans un communiqué de presse le 12 janvier, au lendemain de la nomination de la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin. Le président de la FSPF aimerait que le contexte politique soit désormais plus propice à l'avancement des dossiers : « Les six personnalités qui se sont succédé avenue de Ségur depuis 2017 ont, au cours de passages parfois éphémères, engagé des chantiers majeurs. Trop peu d'entre eux ont trouvé une conclusion définitive, pourtant essentielles à la santé de nos concitoyens », résume-t-il.

Sujets brûlants

Il est vrai que de nombreux dossiers cruciaux tels que « l'amélioration de l'accès aux soins, le soutien au réseau officinal dans les territoires fragiles ou la valorisation des métiers de la santé » doivent désormais être pleinement investis par l'exécutif. Philippe Besset rappelle à cet effet le contexte d'« une période charnière pour les pharmaciens, soumis à des difficultés croissantes et engagés dans des négociations conventionnelles déterminantes pour la survie des officines de proximité ». Pour lui, 2024 ne manquera d'ailleurs pas d'être « une année de combat et de mobilisation ».

Quête de stabilité

Si les discussions relatives à l'avenant économique ont bel et bien démarré avec l'Assurance maladie, Philippe Besset souhaite que la nouvelle ministre puisse prendre à bras-le-corps tous les dossiers en cours et se dit impatient de rencontrer Catherine Vautrin en qui il place un « espoir lucide de véritables changements pour la profession et de réelles garanties pour la solidité de l'officine ». Le fait qu'elle soit à la tête d'un superministère lui apparaît d'ailleurs comme « une chance », estimant que « ce grand ministère social donne à la ministre un poids politique important, comme nous l'avions connu avec Xavier Bertrand qui a enclenché la réforme conventionnelle de la pharmacie ». Il voit également d'un bon œil le rapprochement santé-travail : « L'articulation entre la prise en charge des patients et les problématiques de travail et de dialogue social est au cœur des enjeux actuels de l'officine : les pénuries de personnel s'ajoutent à celles des médicaments et la crise des vocations est étroitement liée à l'inflation. »

Par Hélène Bry

12 Janvier 2024

© Le Pharmacien de France - 2024 - Tous droits réservés