Comme chaque année avant que ne débutent les discussions parlementaires sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), les annonces gouvernementales ayant pour objet de réaliser des économies dans le champ sanitaire s'enchaînent. Aurélien Rousseau, nouveau ministre de la Santé depuis le récent remaniement estival, n'a pas dérogé à la règle en indiquant, le 8 septembre au micro de Sud Radio, que la piste du doublement de la franchise sur les soins et les médicaments était « sérieuse ».
Pas d'augmentation du plafond
Si la volonté de passer la franchise sur les boîtes de médicaments et les actes d'auxiliaires médicaux de 0,50 à 1 euro, de même que celle sur les consultations médicales, les actes de radiologie et les analyses de biologie de 1 à 2 euros est bien réelle, la remise en cause de son plafond annuel de 50 euros n'est en revanche pas à l'ordre du jour. L'objectif affiché est de réduire les actes et dispensations non essentiels, dans la lignée des déclarations en juin dernier du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire évoquant alors une « gratuité ou quasi-gratuité qui peut conduire à déresponsabiliser le patient », tout en ne pénalisant pas ceux qui souffrent d'une affection de longue durée ainsi que les plus fragilisés.
Pour rappel, sont exclus de cette participation forfaitaire les mineurs, les femmes enceintes de plus de six mois ainsi que les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS, ex-CMUc) et de l'aide médicale de l'État (AME).