Depuis le début de la « crise » du Levothyrox dans l’Hexagone, les officines du canton de Genève voient affluer des milliers de patients français qui viennent se procurer l’ancienne formule du médicament toujours en vente dans la Confédération helvétique. Pourquoi ? Tout simplement en vertu d’un accord du 29 mai 1889, la « convention Carnot », qui autorise « l’exercice de leur art dans les communes limitrophes des deux pays » aux « médecins […] à proximité de la frontière ». Seule une ordonnance émanant d’un médecin exerçant dans cette zone bien définie est donc recevable dans une pharmacie des cantons frontaliers.