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Philippe Besset

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

© nicolas kovarik

Tous au Congrès !

Àl’heure où sont écrites ces lignes, l’issue de la réunion plénière du 14 mai avec l’Assurance maladie dans le cadre de la négociation de l’avenant économique de la convention ne m’est pas encore connue, ni de fait ses conséquences. Soit l’organisme payeur accepte d’entendre nos revendications légitimes concernant la revalorisation de nos honoraires pour pouvoir assurer notre rôle de pharmacien, c’est-à-dire la dispensation du médicament dans un cadre où sont assurées la qualité et la sécurité. Soit il appartiendra au conseil d’administration de la FSPF de se positionner, dès le lendemain, sur la pertinence d’entamer un mouvement de protestation et de définir ses formes les plus appropriées : grève, manifestations, actions ciblées… 
Si la revalorisation de nos honoraires de dispensation est prioritaire, celle des autres honoraires relatifs à la prescription des vaccins ainsi qu’aux gardes et astreintes l’est tout autant. La juste valorisation des nouveaux actes, à l’instar des dépistages protocolisés de l’angine bactérienne et de la cystite, est un autre point sur lequel nous ne transigerons pas.

« Le Congrès national
des pharmaciens
des 7 et 8 juin
à Deauville est l’occasion
incontournable de 
se retrouver entre
consœurs et confrères. »

Tout comme nous resterons fermes s’agissant de la mise en place urgente d’un dispositif approprié permettant aux pharmacies de proximité en zone rurale d’assurer leur mission et, au-delà, de garantir la pérennité de l’ensemble du maillage officinal sur le territoire.
À ce stade, il est malheureusement illusoire de penser que les mesures adoptées au terme de la négociation conventionnelle, même favorables, seront en capacité d’apporter une réponse immédiate à tous ceux de nos confrères qui sont d’ores et déjà dans une situation financière ­critique. Croyez bien cependant que ce sujet, particulièrement lourd, occupe toute notre attention et renforce notre conviction que la fragilisation en marche d’une ­partie du réseau appelle une réponse des pouvoirs publics à la hauteur des enjeux financiers, sanitaires et humains.
Dans ce contexte, le Congrès national des pharmaciens, qui aura lieu les 7 et 8 juin prochains à Deauville, est l’occasion incontournable de nous retrouver entre consœurs et confrères, ­d’analyser ensemble les conséquences des décisions qui auront été prises par l’Assurance maladie et de dresser conjointement un bilan pour mesurer le chemin parcouru, ainsi que celui qui nous reste à parcourir. Le poing levé si nécessaire.

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